Alopécie féminine : quels traitements contre les cheveux qui tombent ?

Perdre ses cheveux par poignées, un cauchemar qui touche près de 70% des femmes au cours de leur vie. Stéphane Giacobi de La Clinique du Cheveu nous éclaire sur les causes et les traitements de l’alopécie féminine.

En moyenne, une femme perd une centaine de cheveux par jour, et c’est tout à fait normal. Cependant, quand on s’aperçoit le matin au réveil que l’oreiller est recouvert de cheveux, quand le bac à douche accueille une boule de cheveux ou lorsqu’on ne peut plus passer la main dans ses cheveux sans en recueillir une poignée, il faut s’inquiéter.

L’alopécie, c’est quoi ?

Lorsque les cheveux tombent en masse, on parle d’alopécie. Il existe cependant différents degrés de gravité pour cette pathologie, comme le précise Stéphane Giacobi de la Clinique du Cheveu, qui se veut rassurant : « Chez la femme, l’alopécie est complètement réversible ». Chez les hommes en revanche, l’alopécie étant souvent héréditaire, il est difficile, voire impossible de la traiter.

Un facteur héréditaire à prendre en compte

« Deux femmes sur trois doivent faire face à une chute de cheveux à différents moments de leur vie », explique Stéphane Giacobi. Si les alopécies héréditaires, dites androgénétiques sont extrêmement rares, il faut savoir qu’il nous revient de prendre soin de notre capital capillaire. « Comme pour la peau, chaque femme a un capital capillaire différent, c’est à nous de le préserver », notamment en utilisant des protections solaires capillaires l’été. Bien entendu, si dans son entourage une femme connaît des cas d’alopécie, il convient d’être plus vigilant.

De plus, l’alopécie aiguë est très rare chez la femme et il est souvent possible d’améliorer sa vitalité capillaire avant d’en arriver à ce stade de gravité. Elle intervient souvent passé 60 ans, chez des personnes qui n’ont jamais traité leur chevelure.

Les principales raisons de l’alopécie féminine

L’alopécie féminine, passagère ou chronique, est principalement due à des bouleversements hormonaux (grossesse, accouchement, ménopause…).

Stéphane Giacobi explique aussi que les chutes de cheveux peuvent être saisonnières, principalement à l’automne. En effet, pendant l’été, les températures hautes et le soleil stimulent la pousse des cheveux ; en automne, la chevelure est moins exposée au soleil et aux vitamines A et B, la pousse est donc stoppée et les cheveux ont tendance à tomber. Rien de très inquiétant, sauf si les cheveux sont déjà fragilisés.

L’alimentation et l’hygiène de vie ont également une influence sur la vitalité capillaire. Celles qui entreprennent des régimes minceur parfois très carencés ou qui observent une perte de poids très rapide sont davantage exposées à l’alopécie. De même, si l’on utilise des shampoings non adaptés à son type de cheveux, recourt régulièrement à des lissages et défrisages, procède à des colorations et décolorations, cela fragilise les cheveux et favorise leur chute.

Les causes plus exceptionnelles de la perte des cheveux

Si cette cause est plus surprenante – et sans doute moins fréquente – il convient d’y prêter attention : des changements climatiques importants peuvent être à l’origine de la perte des cheveux. Stéphane Giacobi explique : « lorsqu’on part en vacances au ski et qu’il fait très froid – ou au soleil et qu’il fait très chaud, il faudra surveiller ses cheveux au retour à un climat plus tempéré car une transition climatique trop brusque peut entraîner une perte de cheveux ».

Enfin, certains traitements médicaux lourds, comme la chimiothérapie, entraînent des alopécies. Quand les cheveux tombent pendant la chimio, il est nécessaire de se faire suivre et traiter pour accompagner la repousse. Ainsi, les cheveux croissent dans les meilleures conditions et on se préserve d’alopécies diffuses et souvent difficiles à assumer pour les femmes. 

Quels traitements entreprendre ?

Avant tout, Stéphane Giacobi encourage les femmes qui rencontrent des problèmes d’alopécie, même légers, à consulter. En effet, en traitant, on préserve son capital capillaire pour conserver une belle chevelure toute sa vie. De plus, il est plus rapide et efficace de soigner une alopécie à 25 ans qu’à 50 ans, souligne le professionnel.

Pour traiter l’alopécie, « on doit agir simultanément sur le cheveu (la fibre capillaire), sur le cuir chevelu et sur le bulbe (la racine du cheveu) », explique Stéphane Giacobi. Pour cela, il est conseillé de combiner la prise de compléments alimentaires (pour le bulbe), une lotion capillaire ou des huiles essentielles adaptées pour traiter le cuir chevelu et un shampoing adapté à sa nature de cheveux du moment.  L’idée : limiter et endiguer la chute des cheveux d’abord. Activer la repousse ensuite. Il faut compter trois à six mois de traitement au minimum, pour respecter le cycle de renouvellement capillaire et cela peut aller jusqu’à 18 à 24 mois pour des alopécies plus sévères ou tardives.

Lotion et automassage crânien pour lutter contre la perte des cheveux

Si beaucoup emploient le shampoing adapté à leur type de cheveux et prennent des compléments alimentaires fortifiants, nombreuses sont celles à ne pas avoir l’habitude d’utiliser une lotion capillaire. Et pourtant, la lotion agit sur le cuir chevelu, qu’il est nécessaire de stimuler puisque c’est la seule zone du corps où il n’y a pas de muscle. Le renouvellement cellulaire ne se fait donc pas naturellement, il faut donc stimuler la circulation. Pour ce faire, l’automassage crânien accompagné d’une lotion traitante est un geste à pratiquer régulièrement.

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